Citation :

La présence des autres est créatrice de Violence. Car les autres sont au moins deux : l’un devient rival, l’autre objet de la rivalité.
Jacques Attali

Tard.
3h du matin?
Peut être cinq…
Non il ne pouvait pas être si tard. Ou si tôt…
Dors.
L’air était froid. Humide. Elle ne savait plus par où aller. Elle ne savait même pas où elle était.
Réfléchis.
Ses yeux avaient du mal à s’habituer à la lumière.
Elle fit papillonner ses paupières pendant plusieurs secondes. Le souffle saccadé.
Calmes toi.
Elle regarda à gauche, à droite.
Une vaste étendue désertique.
Rien de plus, rien de moins.
La Toundra glacée.
Tournes toi.

Devant elle un bloc de glace sombre reflétant la nuit. Une passerelle tout aussi glacé et bleutée, et une large porte issue d’un conté féérique. On aurait dit l’entrée d’un château pour une reine des glaces. Par delà le mur, dressé vers le ciel, la pointe d’un château de glace. Un énorme pic de glace… Elle serra son arme avec plus de force, et avança, le regard dur, la tête haute.

Il devait être 13h, peut être un peu plus, ou un peu moins. Rina s'était levée tôt ce jour-là. Cauchemar aidant. Étonnamment, elle n'était pas aller voir Jin. Sa moitié, celui qui possèdait son coeur et son âme. Son jumeau. Le lien qui le sunissait était plus fort que tout ce qu'ils pouvaient imaginer, des âmes soeurs, des âmes jumelles au sens propre du terme. Jin et Rina, Rina et Jin, l'un sans l'autre, cela revelait de l'impossible. Oh oui bien entendu vous pouviez les voir dans un lieux sans être accompagné de sa moitié. Mais ils sont toujours ensemble, sur un plan qui n'est pas matériel. Leur âmes, et leur esprit sont connectés. Rina sait quand Jin va mal, et Jin devine quand Rina n'est pas au mieux de sa forme. Même si aux premiers abords on aurait pu croire que les jumeaux étaient en tout point identique, il n'en était rien. Jin était impulsif, Rina était plus réfléchit. Jin était un fonceur, Rina une stratège. Mais l'un comme l'autre ils étaient des combattants hors pair, qui, une fois mit ensemble, pouvaient faire des ravages incroyables, une tornade de coups meurtriers qui balayait tout sur son passage. Devenus expert en accorbaties en tout genre, les jumeaux évoluaient en combat avec grâce et agilité. Rina s'entrainait depuis longtemps avec un maitre d'arme spécialisé en armes blanches, notamment les longs katana, leur père ayant choisit d'entrainner Jin, et de laisser Rina à un proche de la famille -qui soit dit en passant avait une longue dette à payer...- Ijima étant convaincu que les séparer serait bénéfique pour leur avenir et le futur du clan. Il voulait que que les jumeaux, en étant séparer, soient redoutable, et une fois mis ensemble, invincible. Il voulait qu'on les craignent. Même si sans cela, le nom des jumeaux suffisait à donner des frissons d'effroi.

Non ce matin là Rina était passé devant la chambre de son frère jumeau sans s'arrêter. Ils étaient revenus tard de leur soirée d'hier, alors elle décida qu'elle devait le laisser dormir. Et puis le réveiller pour un cauchemar.. Cela ne lui ressemblait pas. Rina préférait se taire, plutôt que d’inquiéter les gens qu'elle aimait, et qui l'aimait en retour. Elle ne pouvait pas supporter de voir leur mine désolé, ou embrassée, ou que sais-je encore. La culpabilité, elle n'aimait pas la ressentir. Alors elle se taisait et faisait en sorte que personne ne sache. Même si Jin devinait toujours quand elle n'allait pas bien. Et vice versa. Mais tant qu'il dormait, elle préférait le laisser tranquille. Et puis tout le monde savait que dans ces moments là, il vallait mieux la laisser seule.

Seule.
Elle tourna la tête à gauche. A droite.
Toujours rien.
Derrière, puis scruta l'horizon.
Personne.
Elle empoigna son katana et avança sur la passerelle de glace. Le coeur tambourinant dans sa poitrine.
Peur.
Où était Ryouko? Où était Jin?
Où étaient les Akira?
Doute.
Elle fit un pas hésitant sur la glace, un autre, puis voyant que la structure pouvait supporter son poids de plume, elle marcha jusqu’à la porte qui devait faire dix fois sa taille. Regardant les sommets en levant le menton, elle fronça les sourcils avant de passer qui venaient de s'ouvrir comme par magie.
Enfer.

Elle était aller se ressourcer, baignant son corps recouvert d'un simple kimono sous la cascade pour méditer un instant. Méditer... Les pensées défilent, le but étant de les laisser aller. Alors c'est ce qu'elle faisait. Mais elle ne pouvait enlever cette silhouette de son esprit. Une personne, une femme, grande, cheveux mi-long, brune... Une visage en triangle, des yeux noir encre... Elle l'avait déjà vu quelque part, elle hantait ses cauchemars et ses pensées sombres. January. Shalis McAlister. Sa plus grande rival. Celle à qui elle a juré d'avoir sa tête sur un plateau de platine. La rencontre des deux jeunes filles c'était faite un jour où la perle de la mafia international s'était réunie à Moscou. January accompagné de certains des siens avait fait irruption dans la soirée. S'était alors engagé un combat entre elle et Rina. Combat qui s'éternisa jusqu'a ce que son père l'appel pour un repli. Elle avait détester partir de la sorte. Le repli. Elle haïssait ça. Abandonner... C'était un mot qu'elle ne voulait pas employer.

Abandon
Elle aurait du fuir. Courir, partir loin d'ici.
Celle qui se trouvait en face d'elle ne lui ferait pas de cadeau.
January
Assise sur un trône de glace, elle la regardait s'avancer contre son gré.
La main sur son katana noir, January la fixait sans ciller.
Bats-toi
Elle était donc tombé dans un piège, un beau piège préparer par la belle Shalis qui se troouvait en face d'elle.
Dégaine
Rina Shizuka empoigna la garde de son propre katana noir et or et dégaina la lame, la défiant avec son arme.
C'est alors que l'univers de glace vola en éclat.
Réveille toi.

Elle s'était rendu en hâte au centre commercial. Seule. Sa séance de méditation n'avait pas réussis a faire taire ses cauchemars. Elle avait dut se convaincre qu'une séance de shopping ferait l'affaire. Elle repartait donc de Shibuya 109 avec des tonnes de sacs. Elle fit un détour par le terrain vague, juste avant d'arriver au domaine des Shizuka. Mais ce qu'elle vit là, fit qu'elle en laissa tomber ses sacs.

-January. Que nous vaut le plaisir de ta venue. Tu m'excusera si je ne suis pas très heureuse de te voir là.